Vœux pour la nouvelle année en forme de manifeste pour un nouveau regard sur le patrimoine.

Que peut-on souhaiter à Thorame pour 2010 ?  Une action en faveur de la mise en valeur du patrimoine qui soit porteuse de développement.

En préambule

De la même façon qu’il existe un droit à la culture reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies de 1948 (articles 22 et 27-1)1, il existe un droit au patrimoine qui fait partie intégrale de la culture.

Le patrimoine est par définition unique et non renouvelable. Et à ce titre il n’y a pas forcément de hiérarchie possible entre les patrimoines et les cultures.

Le caractère collectif du patrimoine lui confère une valeur d’intérêt général.

Le patrimoine permet le dialogue entre les cultures, cela implique de s’approprier sa propre culture qui passe par la connaissance des différentes formes du patrimoine avant de pouvoir le partager.

Les arguments en faveur de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine sont multiples, ils touchent à la fois à la préservation du cadre de vie et au développement des activités économiques et constitue une véritable richesse locale.

On peut alors, en partant de ces constats, distinguer quatre étapes visant à valoriser le patrimoine :

1/Une phase de sauvegarde.

Préserver une mémoire, une information scientifique, historique qui risque de disparaître définitivement. Cela implique une prise de conscience notamment politique des enjeux et des risques liés à sa disparition tant par les politiques que la société civile.

2/Une phase de recherche et d’amélioration de la connaissance du patrimoine.

L’étude et la connaissance approfondie du patrimoine faisant appel à des « experts » professionnels ou non capable de le déchiffrer.

3/ Une phase d’appropriation.

Il s’agit de partager les informations accumulées aux près des « premiers témoins du patrimoine», c’est-à-dire, l’ensemble des acteurs locaux (population en premier lieu, élus, professionnel, associatifs).

4/ Une phase d’ouverture.

C’est-à-dire le partage de la connaissance avec le « monde extérieur », les visiteurs, à travers une véritable valorisation des sites et des objets qui dépasse le stade de la sauvegarde. Il s’agit de réfléchir à son « utilisation » dans une démarche démocratique ou participative pour employer un terme à la mode en utilisant toutes les ressources de la communication disponible.

En conclusion

Le patrimoine doit être vu comme une politique publique comme une autre qui se conjugue à la culture, à la science, au développement local, et qui s’intègre à la sphère sociale et économique. Lui tourner le dos, c’est oublier un des facteurs essentiel du développement présent et futur.

Puisse 2010 être l’année du renouvellement et de l’émergence d’un véritable projet patrimonial.

1 voir aussi : la Convention de l'UNESCO et La Déclaration et programme d'action de Vienne.

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